Pesticides dans l'eau potable - Les analyses privées en Suisse sont-elles utiles ?
En 2020, deux référendums en Suisse visaient à limiter l'utilisation de pesticides de synthèse. Ces propositions, disponibles sur le site officiel de la Confédération suisse, ont toutefois été rejetées par la majorité du Conseil central, estimant qu'elles allaient trop loin. Mais à quel point les pesticides menacent-ils l'eau potable en Suisse ?
Quels pesticides ont été couramment trouvés dans l'eau potable ?
Alors que la vente du glyphosate a été interdite en Autriche en 2019, il est encore couramment utilisé en Suisse. Le glyphosate est un herbicide qui empêche la croissance des plantes en inhibant une enzyme. Bien que cette enzyme soit absente chez l'humain, ce qui pourrait le rendre inoffensif, plusieurs études suggèrent que le glyphosate pourrait être cancérigène pour l'humain et les animaux. Une contre-étude financée secrètement par Monsanto, une grande entreprise de pesticides, n'a pas été concluante et a été retirée après un scandale.
Malgré cela, d'autres pesticides comme le chloridazon (herbicide utilisé pour les betteraves), le chlorothalonil (fongicide) et l'atrazine, dont la concentration diminue depuis son interdiction en 2007, ont été retrouvés dans l'eau potable suisse. Les herbicides visent à éliminer les mauvaises herbes, tandis que les fongicides combattent les infections fongiques. Tous ces pesticides de synthèse peuvent être dangereux à forte dose.
Les limites imposées par l'Office fédéral de la sécurité alimentaire (OFSP) protègent-elles ?
La limite légale pour les pesticides actifs et leurs métabolites dans l'eau potable et souterraine est fixée à 0,1 microgramme. Cependant, si cette limite est dépassée, comme dans le village de Kappelen (canton de Berne) où elle a été dépassée 22 fois, les réactions sont lentes. La solution proposée consiste en l'installation de nouvelles conduites et la réduction progressive de l'utilisation de ces substances.
Un autre problème est la lenteur des changements réglementaires. Jusqu'aux années 1980, des produits phytosanitaires contenant du plomb ont été utilisés en Suisse et en Europe. Ces substances sont encore détectables aujourd'hui dans l'eau potable suisse et dans le reste de l'UE. Bien que la limite pour le plomb soit passée de 0,1 à 0,05 microgramme, sa mise en œuvre réelle prendra encore 15 ans.
Comment les pesticides et les engrais pénètrent-ils dans l'eau potable ?
Malgré des réglementations strictes sur l'utilisation des produits phytosanitaires et des engrais, ces substances peuvent encore se retrouver dans les nappes phréatiques. Elles infiltrent le sol et les cours d'eau, atteignant ainsi nos robinets. Souvent, les personnes concernées ne savent même pas que leur eau potable est contaminée, car ces substances sont généralement inodores et insipides.
Dans ce cas, seule une analyse privée de l'eau peut apporter une certitude, en examinant directement la qualité de votre eau.
Est-il possible de se passer de produits chimiques ?
Autrefois, les mauvaises herbes étaient éliminées mécaniquement grâce au labour. Cependant, avec des exploitations agricoles de plus en plus grandes et moins de fermiers, cette méthode est devenue moins courante. De plus, le Conseil fédéral suisse subventionne actuellement les agriculteurs utilisant des produits phytosanitaires et des engrais synthétiques.
Les analyses privées et les contrôles en valent-ils la peine ?
Des analyses régulières et des contrôles sont indispensables pour garantir une eau potable de haute qualité.
Toutefois, il apparaît que ces contrôles et les limites imposées évoluent très lentement. Tant que des études controversées, comme celles de Michael Schmitz, ancien professeur à l'Université de Giessen, qui a secrètement reçu des financements de Monsanto, seront utilisées, on peut douter de la fiabilité des contrôles et des lois actuels.
Par conséquent, des études indépendantes supplémentaires peuvent compléter les données existantes. Les analyses privées de l'eau sont une excellente solution pour garantir et vérifier la qualité de votre propre eau.
Sources :
✔ Métaux lourds et polluants
✔ Pour l'eau potable générale, adoucisseurs
✔ Métaux lourds et polluants
✔ Un test bactérien séparé est recommandé
✔ Métaux lourds et polluants
✔ Un test bactérien séparé est recommandé
✔ Analyse du plomb également incluse
✔ Un test bactérien séparé est recommandé
✔ Polluants les plus courants
✔ Analyse bactérienne disponible séparément
✔ 12 médicaments courants
✔ par exemple : diclofénac, ibuprofène
✔ Pesticides les plus courants
✔ Analyse séparée du glyphosate
✔ Pesticide couramment utilisé
✔ Possiblement cancérigène
✔ 20 produits chimiques PFAS courants
✔ Substances per- et polyfluoroalkylées